J’ai testé l’IMPLANT CONTRACEPTIF & c’est le pied !

Mes roses acidulées,

Aujourd’hui je voulais faire un article un petit peu extra, en dehors de mes sentiers battus.
Je veux vous parler de ma contraception : j’ai un implant posé dans le gras de mon bras gauche.
Voilà plus de deux ans que ce petit bâton est entré dans mon corps.
Ce type de contraceptif est encore boudé par les femmes au profit de la pilule, malgré son efficacité et sa facilité d’utilisation.

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Mais avant de vous expliquer les tenants et les aboutissants de cette petite bête, j’aimerais partager mon coup de gueule.

Les enquêtes sanitaires sont formelles : les femmes boudent de plus en plus les contraceptifs ces dernières années.
La pilule est de moins en moins automatique, suite aux affaires médiatiques contre le laboratoire Bayer. Ce n’est pas un mal. La pilule avait été distribuée à tout bout de champ, les contrôles habituels étaient réduits à néant. Alors pour « balayer » le problème d’un coup de queue, les femmes ne prennent ni pilule ni le reste. Et le nombre d’avortements augmente. Bien sur, chacun mène son corps comme il l’entend, mais les contraceptifs restent une mesure de prévention. L’avortement est une intervention médicale traumatisante pour le corps et l’esprit.

Je défends l’avortement à 1000%. Nous sommes libres de jouir de notre corps comme bon nous le semble. Mais considérer l’avortement comme une méthode contraceptive est un autre problème. Je ne compte plus les fois où j’ai entendu : »Non, je ne protège pas. Au pire des cas, j’irai me faire avorter ». Evidemment. Comme attendre d’avoir un accident avant de respecter le code de la route.

La pilule du lendemain est aussi une mesure d’urgence. Je me rappelle, à la pharmacie, voir le pharmacien décontenancé devant deux enfants de 14 ans, prendre la pilule du lendemain pour la 3ème fois consécutive le même mois et ricaner comme de petits hyènes. Et le préservatif n’évite pas seulement les grossesses non désirées, le SIDA coule toujours dans nos veines. « Oui, mais j’ai confiance en lui, je suis sûre qu’il n’a rien. » Es-tu sure de connaître l’ensemble des bergeries qu’il a visité ? Et le « tu sors ou je te sors ? » n’est pas une solution sans risque.

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Bref. Bouder les contraceptifs n’est pas la meilleure des solutions. Il faut trouver la solution contraceptive qui nous correspond. Ou optez pour la chasteté. Je vous conseille de prendre rendez-vous avec François. Ma grand-mère détesté disait toujours : « l’abstinence est la meilleure des solutions : si l’on ne sème pas, on ne récolte rien. »

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De mon côté j’ai adopté l’implant contraceptif depuis plus de deux ans.

Comment est-il arrivé jusque dans mon bras ?

À 12 ans j’ai été sous pilule contraceptive suite à des hémorragies incessantes dès le début de mes règles. Bref, je vous passe les détails médicaux (si vous voulez en savoir plus, contactez-moi). Les premières années j’ai été très régulière avec la prise de ma pilule. Et puis avec le temps, j’ai connu les oublis, les interrogations « je l’ai prise ce soir, ou non ? », les accidents « j’ai trop bu, j’ai vomi, mais ma pilule ? », les plaquettes finies « on est dimanche et je n’ai plus de pilule »…

Et puis j’ai connu Amoureux. Je passais quelques jours à mon appart la semaine et je filais chez lui le week-end. Ma pilule se baladait dans ma valise, dans mes sacs à main… Avec ma pilule, on a pris de la distance. Et les jours fériés se sont glissés entre nous. Après un long week-end de 5 jours, je suis rentrée à Lille dans mon appart. J’ai eu un sursaut : ma pilule ! Si elle n’était pas dans ma valise, c’est que je ne l’avais pas prise pendant 5 jours…. J’ai dévalé les escaliers de mon immeuble pour la pharmacie la plus proche. La pilule du sur-sur-sur-lendemain vous avez ?

J’ai eu le déclic : ras-le-bol de ce petit cachet journalier. Je veux être indépendante de ma plaque. Je veux que ma contraception s’autogère. Pas de risque de l’oublier ou de faire de mauvais dosage : « je ne l’ai pas prise pendant 2 jours, donc j’en prends deux d’un coup ? »

J’ai appelé mon gynéco. Il m’a très bien expliqué et m’a montré la bête curieuse. Il m’a proposé une alternative : pendant 3 mois j’ai pris la même molécule que celle présente dans l’implant, sous forme de pilule afin de voir si le traitement me convenait. Oui, le risque est que l’implant ne fonctionne pas sur nous : cela dépend de chaque femme. Donc certaines le font retirer très vite. Mais le charcutage de mon bras n’étant pas un plaisir charnel, j’ai opté pour cette solution. Petit hic financier : cette pilule m’a couté 60€ pour les 3 mois…

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Comment s’est passée l’opération ?

Très vite et très simplement. Mon gynécologue m’a prescrit l’engin (remboursé par la sécurité sociale, avec une durée de 3 ans) ainsi qu’un patch anesthésiant. Une heure avant le rendez-vous, j’ai placé le patch sur le gras de mon bras, où l’implant allait se loger. Le moment venu, en 2 temps 3 mouvements, j’ai reçu l’implant. Et je n’ai absolument rien senti. L’impant s’insère juste sous la peau par le biais d’une aiguille/applicateur. En une demi-seconde, l’implant est en place. Et hop, je suis repartie.

Juste après l’insertion, mon bout de gras s’est réveillé. Je n’ai pas eu mal. J’ai seulement sentie une gêne. Pas douloureuse, seulement un peu désagréable. Par contre, les jours suivants, un beau bleu est apparu sur mon bras : ma maitre de stage, dans sa délicatesse, m’a demandé si j’étais une femme battue.

Dès la pose-a-tu senti des différences significatives ?

Malgré mon implant, j’ai continué ma pilule quelques jours. Le temps que l’implant s’active et se régule.

Mais j’ai très vite pris le plis de la liberté. On ne gère plus rien. Plus de stress par rapport à sa prise journalière. Plus besoin de compter les jours de règles et de prévoir suivant les jours où l’on va voir son amoureux. Et mes règles m’ont épargné pendant les quatre premiers mois.

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Par contre, mes premières règles post-implant ont été sportives, pour Amoureux et moi. Mes hormones m’ont fait valser dans tous les sens : des rires aux pleurs en une seconde, des sautes d’humeur incroyables. Amoureux a passé une semaine chaotique. Pour les douleurs abdominales, légèrement plus fortes que d’habitudes. Mais je n’ai rien eu pendant plusieurs mois… Par contre, gare à la petite prise de poids des débuts. Mais j’ai réussi à perdre mes petits kilos par la suite. Il faut réussir à se raisonner, et à ne pas se laisser aller !

Depuis, comment se passe la vie avec un implant ?

Très bien. On est libre de ses mouvements, libre de faire le tour du monde du jour au lendemain sans faire l’approvisionnement des boites de pilules. On se fait très vite à cette liberté.

Mes règles ne sont pas douloureuses. Et elles sont beaucoup moins fréquentes. La seule ombre au tableau est que je ne sais pas quand mes règles vont arriver. Il faut donc toujours être équipée pour faire face à une mauvaise surprise éventuelle. Et puis j’ai découvert « les saignements » qui servent juste à t’enquiquiner. Ce ne sont pas des règles, juste un petit saignement : sans douleurs, juste casse-pied.

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Et dernière petite chose : Amoureux me pince parfois mon implant en glissant sa main sous mon bras pour la nuit. D’ailleurs cet implant est très discret, pas perceptible sous la peau. Et s’il peut laisser une petite cicatrice au moment de son retrait, qui se soucie d’une marque sur le gras du bras ?

Vraiment, je vous recommande cet ustensile contraceptif pour la liberté, la facilité d’utilisation qu’il vous laisse : vous êtes tranquilles pendant 3 ans ! Il est indolore, et moins dangereux que les pilules de 3ème génération : il libère des hormones de manière régulière, et adaptée. Il est plus recommandé, en tant que contraceptif hormonal si vous êtes fumeuse ou si vous avez des problèmes de coagulation sanguine. Par contre, une consultation annuelle chez votre gynécologue n’est pas facultative. Le contrôle est indispensable, le gynéco ne sert pas qu’à renouveler votre ordonnance de pilule !

Pour trouver la contraception qui vous correspond : c’est par ici !

KISS-LOVE&VAGINAFREE

12 commentaires

  1. Sympathique comme article !
    J’ai porté l’implant pendant 2 ans avant d’avoir ma fille seul bémol c’était l’irrégularité dans mes règles pas de règles pendant 3 mois puis des règles de 3 semaines.
    Depuis mon fils j’ai opté pour un stérilet avec hormone et je suis vraiment contente, pas d’impact négatif, et de très léger saignement très occasionel.
    https://www.facebook.com/mamconseil

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  2. J’avoue l’implant c’est la vie, ca fait un an que je l’ai est je n’ai plus mes règles *danse de la joie* j’en ai eu 2 mois après la pose mais elles ont durée 4 jours (sous pilule elles duraient 2 semaines) et depuis plus rien ^^

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  3. très sympa ton article, mais comme tu le dis si bien, cela dépend vraiment des femmes :/ je ne peux par exemple que prendre la pilule ou un patch contraceptif, les saignements étant proscrits pour moi (c’est bizarre dit comme ça ^^)

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  4. Ce qui me dérange dans l’implant ce sont les régles irrégulières justement, j’ai une phobie de tout ce qui est tâche sur le pantalon etc… alors ne pas savoir quand je vais avoir mes règles c’est impossible pour moi :/

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  5. Super article, complet, sans complexe 😀 Moi je vais me lancer, la pilule j’en peux plus :O Puis concernant les règles surprises, je connais déjà, même avec la pilule mais moi et ma petite tête :/
    Gros bisous
    Justine

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