Grifon.
Je suis arrivé pile au début de leur prestation.
Je les avais vu jouer à plusieurs reprises et je ne voulais pas les rater, ne serait-ce que pour juger de leur évolution scénique.
Grifon est le dernier arrivé dans l’écurie Play It Loudly (le label des foufous électro pop de We Are Enfant Terrible).
Un trio pop tout ce qu’il y a de plus conseillé pour ce début d’été, quoiqu’en plein hiver ils s’étaient bien débrouillés pour réchauffer l’atmosphère. Ambiance douce et mystérieuse, la chanteuse, posée en léger retrait sur scène, tempère la fougue des guitares et synthé. Niveau son, c’est le juste reflet de l’EP que j’ai eu la chance d’écouter.
Une pop légèrement teintée d’électro. La basse est omniprésente et dynamique, cela me fait parfois penser à du Metronomy. Associée à la voix aérienne (parfois sur le fil de la justesse, sans le couper) et aux riffs/nappes de guitare, leur musique me plonge dans une mélancolie enfantine.
Cela ravive mes souvenirs d’enfant, lorsque j’avais une dizaine d’années et que mon père conduisait au retour des vacances. La programmation musicale consistait majoritairement en de la pop française 60s/70s : les K7 de Michel Polnareff, France Gall, Jacques Dutronc, Louis Chedid se relayaient pendant les longues heures de route entre la Sicile et le Nord de la France. Grifon me fait revivre le défilement de paysages, cette impression de temps qui passe à rebours, ces souvenirs de vacances ensoleillées qui s’éloignent, baigné dans une musique inventive et légère.
Written by Amoureux, Mattias Launois que vous devez aller voir ici, là, et ici aussi.
Grifon c’est la douceur de la rose d’été, le piquant de l’ortie et la malice du coquelicot qui pousse toujours là où l’on ne l’attend pas.
Grifon, le 2 juillet à la Garden Party de House of Vice: https://www.facebook.com/events/909179395808422/